09 mai 2025

LGBT : Au Royaume-Uni, n'est pas femme qui veut ! Tandis que Genève sollicite des enfants contre les cyberviolences.



Dans un arrêt récent, la Cour suprême du Royaume-Uni a statué qu'aux fins de la loi sur l'égalité de 2010, la définition juridique de « femme » désigne une personne née biologiquement de sexe féminin. Cela signifie que les femmes transgenres ne sont pas (ou plus) incluses dans cette définition juridique spécifique au sens de cette loi et ne pourront plus se prévaloir d'un changement de sexe pour être acceptés dans un cadre qui n'autorise pas la mixité. On se souvient du tollé qu'avait provoqué en Écosse le cas Adam Graham, condamné pour deux viols sur femme, et qui, avant son incarcération, avait choisi de changer de genre pour s'appeler Isla Bryson et purger sa peine de huit années pour viols, comble de l'indignation, dans une prison pour femmes. Sans discrimination envers le mouvement LGBT, voilà une décision pleine de bon sens et un retour aux fondamentaux qui a le mérite de poser des limites claires à l'exercice de la transidentité pour ne pas aboutir à des situations totalement ineptes favorisant toute sorte d'abus. Si chaque adulte conserve sa liberté de mener pour lui-même une quête identitaire, il ne saurait le faire en prenant le risque de défier outrageusement le sexe que la Nature lui a pourtant attribué à sa naissance. Car, il s'agit d'équilibres délicats qui nécessitent patience et prudence avant d'être perturbés irrémédiablement dans la hâte. Tout le contraire de la société libérale, consumériste, frénétique et névrosée, dans laquelle nous gogeons.


Mais, voilà qu'au même moment la Ville de Genève croit judicieux d'organiser une campagne d'affichage contre "l'homophobie, la biphobie et la transphobie" avec le slogan "Ensemble contre les cyberviolences envers les personnes LGBTIQ+!" Concernant l'homophobie, j'ai tendance à plaindre presque autant les homophobes que leurs victimes, car j'ai cet étrange sentiment que derrière la plupart des homophobes revendiqués se cache une homosexualité refoulée et dont la corrélation scientifique a été mise à jour par le chercheur Henry Adams en 1996. Pour ce qui concerne la biphobie, il s'agit du rejet de personnes acceptant d'avoir des relations à la fois hétéro et homosexuelles, sans qu'on sache si cette double attirance est authentique et durable ou si elle résulte d'avantage d'un trouble provisoire, voire d'une déviance qui pourrait aboutir à des pratiques sexuelles socialement beaucoup moins tolérées, telle la sexualité de groupe (libertinage, échangisme, triolisme, etc.), parce qu'elles s'opposent au modèle judéo-chrétien monogame dominant (Mt 19:4-6, 1 Co 7:2-4). Quant à la transphobie, elle est plus que regrettable dans la mesure où il s'agit du rejet de personnes voulant ou ayant changé d'identité sexuelle, avec le risque toutefois de ne jamais pouvoir être reconnu juridiquement si la décision britannique évoquée supra devait se généraliser. Au reste de l'acronyme "LGBTIQ+", le «I» signifie intersexuation et désigne les individus nés avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » ou « femelle »; cela peut concerner l'anatomie, les chromosomes ou les hormones. Pendant longtemps, les personnes intersexes ont été marginalisées et ont parfois subi des interventions médicales non consenties (probablement parce qu'elles étaient mineures) visant à les «normaliser», sans d'ailleurs que cela ne remette en question leur identité de genre ou orientation sexuelle. Quant au «Q», il vient du mot anglais «queer» que l'on peut traduire par étrange ou bizarre. Formulé comme stigmatisant au début, il est devenu par la suite un mot fourre-tout désignant toutes les catégories précitées, mais également les personnes non binaires, asexuelles, pansexuelles et aromantiques. Et, s'il fallait oublier quelqu'un, cela ne saurait se produire, car il y a encore le «+» qui vient conclure cette litanie pour couvrir cas échéant toute autre singularité en mal de reconnaissance. Ouf, comme l'amour, n'en rajoutez plus, la coupe est pleine !

25 avril 2025

Hommage au Pape François : La chrétienté orpheline d'un guide spirituel humble, sincère et courageux


Il s'en est allé à l'aube du lundi de Pâques. On peut dire que le Cardinal argentin Bergoglio qui ne voulait pas être Pape s'est non seulement acquitté honorablement de son sacerdoce de douze ans avec une détermination et un courage sans faille, mais qu'en outre il s'est éteint de façon extraordinaire en retournant auprès du Père le lendemain de la Résurrection du Fils. Quel plus beau symbole et message christique pouvait-il laisser (malgré lui) le jour de son départ ? François, dès le début de son pontificat, n'a pas ménagé sa peine pour dénoncer les plus grands fléaux de notre temps : la corruption, les guerres et trafics d'armes, la pauvreté, l'exclusion, la persécution des migrants et, surtout, la destruction de la Nature par les puissances de l'argent : pollutions de l'air, de la terre, de l'eau, cyclones, réchauffement climatique, extinction du vivant et diminution drastique de la biodiversité. Sur un plan plus doctrinal, il n'a pas mâché ses mots contre les prêtes pédophiles et a décrété une tolérance zéro. Et, face aux mouvements LGBTQIA+, il s'est humblement demandé qui était-il lui même pour se permettre de juger ou conspuer ? En revanche, il n'a fait aucune concession en ce qui concerne le droit civil à l'avortement allant jusqu'à déclarer que les médecins qui le pratiquaient pouvaient être considérés comme des sicaires (ce que certains sont capables d'être en certaines circonstances, mais certainement pas dans le cadre d'une IVG [lire: IVG dans l'ombre passéiste des "faiseuses d'ange"]). On a regretté aussi son manque de discernant dans le conflit russo-ukrainien et son parti pris pour la Russie qui certainement fut imputable à une absence de sensibilité sur les véritables enjeux de l'Europe auquel il s'est finalement peu intéressé durant son pontificat, sa culture latino-américaine n'étant probablement pas étrangère à ce résultat, et à une certaine aversion envers les États-Unis qu'il nourrit depuis sa prêtrise pour avoir vécu de plein fouet la répression sanguinaire de la dictature militaire argentine soutenue dès 1974 par les USA.


Mais, ce qui va caractériser le pontificat de François est d'abord la figure tutélaire de Saint-François d'Assise au treizième siècle dont il reprend le titre et s'inspire abondamment pour justifier son action, de même que son Encyclique LAUDATO SI' qu'il publie en 2015. Avec l'accord du Vatican, le cinéaste Wim Wenders en fit un documentaire en 2018 qu'il intitula "Le Pape François, un homme de parole" et qu'il présenta au Festival de Cannes. En revoyant ce documentaire sept ans plus tard, on peut se rendre compte de l'urgence et la pertinence des propos tenus qui résonnent plus que jamais encore aujourd'hui. Visionnez l'intégralité du documentaire en version HD !

18 avril 2025

Euro Millions : D'innombrables perdants pour des gains de plus en plus stratosphériques


Récemment le jackpot de l'Euro Millions a été remporté par un Autrichien pour la bagatelle de 240 millions d'euros. L'événement n'est pas si rare que ça puisque en décembre 2023 déjà une Tahitienne avait remporté un pactole de 220 millions d'euros. Après le paiement des impôts, il doit tout de même rester dans la poche du gagnant une somme bien rondelette d'environ 150 millions d'euros, ce qui représente sur une période d'une cinquantaine d'années un budget quotidien de huit mille euros à dépenser pour chaque jour que Dieu fait, soit au moins trente fois plus qu'un job qualifié pourrait vous rapporter en échange de votre temps et de votre sueur. C'est dire si peu de gens sont capables de dépenser huit milles euros par jour sans rien faire et sans s'attirer de surcroît tous les envieux, les rapaces et les ennuis qui vont avec cette sorte de cadeau si le hasard vous a souri en vous choisissant sur cent quarante millions de combinaisons possibles. Mais, au-delà des sommes mirifiques qui sont remises en jeu lorsqu'il n'y a pas de gagnant (ce qui dépend étroitement des organisateurs qui fixent à leur guise le nombre de probabilités qui accroissent les tirages gagnants ou les raréfient), le système d'une loterie continentale comme l'Euro Millions a hélas évolué vers une finalité suscitant délibérément l'avidité des joueurs en affichant des gains stratosphériques, accentuant la convoitise et faisant croître le nombre de participants et donc de perdants au profit d'un seul gagnant, plutôt que de favoriser l'élection du plus grand nombre de millionnaires à chaque tirage. Le hasard étant par nature amoral, pourquoi en rajouter ? Ainsi, au lieu de poursuivre l'intérêt collectif d'avoir deux cents quarante millionnaires sur une même période, on préfère favoriser un seul et unique gagnant pour une somme qui dépasse tout entendement. Et personne ne s'offusque de cette dérive, qui, hormis son caractère outrancier, va totalement à l'encontre de l'intérêt général d'une loterie populaire. Car, face aux calculs implacables des probabilités, l'espérance infime d'un gain mirifique reste, en dépit du bon sens, une puissante motivation des joueurs qui, à dire vrai, se font abuser. Qui mieux que les organisateurs le sait pertinemment et en tire des profits financiers ? À ce jeu de dupes, pourquoi ne pas aller encore plus loin, l'irrationalité et la bêtise humaines feront le reste quand les gagnants du loto ne seront plus que des milliardaires ?

04 avril 2025

Trump-Musk-Poutine: Les fossoyeurs de la démocratie européenne

 

«Waschington est devenu la Cour de Néron : Un empereur incendiaire (Trump), des courtisans soumis et un bouffon sous kétamine (Musk) chargé de l'épuration de la fonction publique. C'est un drame pour le monde libre, mais d'abord un drame pour les États-Unis.» C'est ainsi que Claude Malhuret, sénateur français du département de l'Allier a débuté son discours devant l'Assemblée nationale. Un discours d'à peine huit minutes qui résume parfaitement l'immense tragédie politique qui est en train de se jouer au niveau mondial. Churchill et De Gaulle doivent se retourner dans leur tombe. Le mauvais génie américain prétend être un pacifiste. Or, l'une des premières mesures qu'il prend est d'ériger des taxes douanières soi-disant pour faire diminuer l'inflation et faire croître son économie. Or, aucune taxe douanière n'a jamais produit le moindre effet positif sur l'inflation intérieure qui est d'abord le résultat d'une politique économique qui ne parvient pas à contrôler sa monnaie (le dollars) et/ou un déséquilibre interne entre la consommation excessive de biens et services et l'offre disponible. À moins que...? À moins que ces taxes douanières décidées par Trump ne servent qu'à faire diversion pour créer rapidement des boucs émissaires extérieurs, par l'effet de réciprocité qu'elles engendrent, et servir à terme une politique étrangère qui tôt ou tard se voudra belliciste pour satisfaire l'envie d'expansion et d'impérialisme exprimée par le nouveau Président. Ainsi, devant son électorat et au nom du pouvoir d'achat et de la croissance économique, Trump pourra se targuer le moment venu d'avoir toute légitimité pour envahir militairement le Groenland, le Canada et, pourquoi pas, le Panama, faute d'être parvenu à corrompre leurs dirigeants respectifs. Car, comme l'écrivit Marcel Pagnol dans son roman "Topaze", «l'argent peut tout, permet tout, donne tout. Il ne faut qu'entrouvrir ce coffre et dire un mot : Combien ?»

21 mars 2025

From Elon's Hi to...Sieg Heil ?

 

Dans un monde où les consciences sont de plus en plus troublées et qui favorise l'émergence de forces radicales, que ce soit dans la protection du pouvoir d'achat notamment par l'application de politiques migratoires toujours plus restrictives, ou encore dans le combat qui s'oppose à la croissance économique pour une préservation du climat, ou enfin dans la propagation d'un radicalisme religieux chez les plus désespérés, nos élites intellectuelles semblent ne plus savoir à quel saint se vouer. Lorsqu'en 1989 le rideau de fer s'est disloqué, on pensait à juste raison que le capitalisme avait mis à terre définitivement l'idéologie communiste après soixante-dix ans de lutte irréductible entre les deux blocs. Désormais, la mondialisation économique allait œuvrer et sonner la fin de l'Histoire. Mais, c'est une toute autre partie qui s'est jouée depuis. Les anciens pays communistes et les non-alignés ont fait leur mue. S'ils ont tous compris l'intérêt pécuniaire qu'il y avait à adopter le modèle capitalistique occidental, un grand nombre n'ont pas accepté de partager le pouvoir politique pour devenir des démocraties, soit pour des motifs d'enrichissements personnels de leurs dirigeants (Russie), soit encore pour des motifs idéologiques (Chine), soit encore pour des motifs identitaires et religieux (pays du Golfe) aux seules fins de maintenir des autocraties toujours plus puissantes. Ce contre-modèle de capitalisme sans démocratie est précisément le danger et la part obscure qui créent tant de difficultés aux démocraties européennes depuis une vingtaine d'années:
  1. L'islamisme radical, autrefois financé par les pétromonarchies, qui explique en grande partie les flux migratoires résultant des Printemps arabes qui, à l'origine, voulaient pourtant se libérer de l'oppression de leurs potentats;
  2. La guerre en Ukraine qui n'est que la résurgence de l'impérialisme russe visant à restaurer sa sphère d'influence au temps de l'URSS, avec aujourd'hui la complicité active de l'administration Trump qui se moque ouvertement du respect du droit international avec ses nouvelles velléités d'annexion projetées sur le Canada, le Groenland et le Panama;
  3. Le changement climatique qui dérègle durablement notre planète et impose toute sorte de calamités (cyclones, incendies, inondations, désertifications, etc.) à un rythme exponentiel si rien n'est fait pour réguler mondialement ce capitalisme idéologique devant lequel, prostrés, nous continuons à nous prosterner.
Comment s'étonner alors que les démocraties sont à ce point malades jusqu'à soutenir des partis populistes qui ne font qu'entretenir la haine des étrangers. Jadis, on ne craignait pas de qualifier ces partis de xénophobes ou racistes. Aujourd'hui, l'étranger redevient la menace alors que paradoxalement l'histoire du monde a toujours été faite de migrations et continuera à l'être inexorablement au vu des courbes démographiques qui  impactent les cinq continents, ce qui démontre bien que les partis populistes ne font qu'utiliser de bonnes vieilles recettes démagogiques pour faire le plein de voix, gagner les élections et ensuite ne plus lâcher le pouvoir, tel le tribun Viktor Orban en Hongrie.