L'embryon humain étant le fruit d'un rapport sexuel entre deux individus de sexe opposé, il n'est pas toujours le résultat d'une volonté unanime de ces deux-là d'avoir une progéniture. Au temps du paléolithique, personne ne se posait ce genre de question et la femme accouchait neuf mois plus tard sans autre état d'âme que celui de la survie de l'espèce. Mais voilà, nous ne sommes plus au temps jadis et les mœurs ont beaucoup changé et pas forcément en mieux il faut le concéder. Il ne demeure pas moins que lorsqu'une grossesse n'est pas désirée, la femme conserve sur l'homme et la société un avantage naturel indéniable. Car, c'est elle et uniquement elle, soit son corps et son esprit, qui abrite l'embryon. Et permettre à la société d'attenter au choix qu'a fait une femme sur ce qui relève de sa seule puissance et de son corps ne peut déboucher que sur des malheurs en devenir. Interdire l'avortement revient à faire ressurgir du passé le spectre de la mère infanticidaire qui fera tout pour avorter au péril de sa vie ou, pire encore, donner naissance à un enfant handicapé parce que la tentative d'avorter aura dramatiquement échoué. Par le passé, combien d'enfants rejetés par leur mère sont nés de la sorte ? La plupart des anti-IVG sont des intégristes religieux, nostalgiques du Moyen-Âge, et donc des utopistes dangereux qui rêvent d'un monde perdu qui ne reviendra plus, faisant peu de cas des problèmes démographiques, sociaux et écologiques que pose une Terre peuplée de 8 milliards d'individus. Quant à l'adoption ou le placement d'enfants non désirés, en théorie elle pourrait être une solution. Mais l'affligeante réalité montre que dans un monde dominé par l'égoïsme et le business de la procréation médicale cela ne marche pas. En effet, personne n'a défendu cette solution pour dissuader notamment la PMA des couples stériles ou la GPA des couples homosexuels de genre masculin. Il est bien plus profitable pour notre société de consommation de se livrer à un trafic de gamètes et de mères-porteuses que de se soucier de donner un avenir aux enfants déjà nés, mais orphelins ou abandonnés à travers le monde. Ente ignorance crasse des uns et mercantilisme débridé des autres, chacun(e) doit pouvoir être protégé dans sa vie privée et disposer raisonnablement de son corps en parfaite connaissance de cause.
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