Ambiance "lèche-botte blues"
Maintenant que le retour de Trump à la Maison Blanche est une certitude, que ne faut-il pas entendre désormais sur ses prétendues qualités de bête politique: fort, redoutable, imprévisible, mais possiblement jusqu'au délire. Chacun veut y voir midi à sa porte afin d'obtenir ses bonnes grâces. Même Zelensky salue son avènement et lui cire les pompes alors que le candidat n'a eu de cesse que de tirer sur l'ambulance ukrainienne pendant toute sa campagne. Une chose est sûre : Le 47ème Président des États-Unis d'Amérique savoure déjà sa victoire avec délectation au vu du nombre de courtisans qui se prosternent à ses pieds (à l'exception de La Suisse que Eddy Mitchell, parole de rockeur, n'a pas pu sauver avec son chant incantatoire).
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L'hiver au cœur...
Il y a plusieurs façons d'évoquer cet immense sujet tabou du désespoir de celles et ceux qui, à un moment terrible de leur existence, ont voulu cesser de vivre, soit qu'ils y sont parvenus, soit qu'ils en ont réchappé, ce qui n'enlève rien dans les deux cas aux stigmates de la souffrance passée qui, elle, demeure indélébile. Francis Cabrel en a fait une chanson tirée de son premier album "Les chemins de traverse" sorti en 1979. Quant au groupe Niagara, il le chantera sur un ton plus pop en 1988 avec son titre "Soleil d'hiver". Et, le point commun et paradoxal de ces deux évocations artistiques est que la victime est toujours une femme, alors que la réalité statistique montre que l'homme occidental met fin à ses jours trois à quatre fois plus souvent, ce qui devrait être un enjeu majeur de santé publique et de ses causes sous-jacentes (agriculteurs, policiers, médecins, artistes, victimes de calomnies et harcèlement psychologique de toute sorte). Hélas, notre civilisation refuse toujours de reconnaître et d'intégrer ce paradoxe. Assurément, parce qu'encore et toujours, un homme ça ne se plaint pas. Ça souffre, se bat et périt en silence, sans déranger personne et surtout pas le conformisme ambiant, telle la discrète flamme du sépulcre du soldat inconnu tombé sous la mitraille. Et d'égalité, vous m'en direz tant.
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Tout va bien !
L'auteur, Orelsan, et sa chanson se voulaient délibérément ironiques, la dure réalité du monde étant bien trop angoissante à accepter. Mais, la réalisation du clip en 2017 se doubla d'un destin tragiquement prémonitoire puisque les images sont bien celles de la capitale ukrainienne Kiev avant que ne commence la guerre de Poutine en février 2022.
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Hommage à Jean-Pierre Bacri
En 1997, Alain Chabat crée un ovni cinématographique qui deviendra culte :"Didier". C'est surtout un film précurseur qui caricature pour la plus grande joie des défenseurs de la cause animale la place toujours plus importante que prennent les animaux domestiques dans la vie et la conscience des citadins que nous sommes. Alors qu'il doit s'occuper provisoirement du chien de sa sœur partie en voyage d'affaires, Jean-Pierre Costa (Jean-Pierre Bacri), agent de footballeurs et célibataire indécis, découvre un beau matin que le chien dont il a la garde s'est transformé pendant la nuit en un être humain (Alain Chabat). Au final, Alain Chabat et son regretté complice Jean-Pierre Bacri nous livrent un conte original et drôle sur la tolérance, contre le racisme et la xénophobie, et qui s'est vu récompenser par le César du meilleur premier film en 1998.
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Voir un ami pleurer (1977)
Dans son répertoire, ce fut sa chanson la plus emblématique de l'importance qu'il fallût accorder à l'amitié et la fraternité des peuples. Jacques Brel l'enregistra dans ce qui fut son dernier opus "Les Marquises" une année avant de nous quitter : «Bien sûr, il y a les guerres d'Irlande. Et ces peuplades sans musique. Bien sûr, tout ce manque de tendre. Il n'y a plus d'Amérique....Et tous ces hommes qui sont nos frères. Tellement qu'on n'est plus étonné. Que, par amour, ils nous lacèrent. Mais, voir.., voir un ami pleurer.»