Saison 6

 Ne me quitte pas !

Jacques Brel, son auteur, l'avait qualifiée de chanson la plus égoïste de son répertoire, en dépit de son interprétation lyrique et pathétique poignante. En 1996, le chanteur colombien Yuri Buenaventura la reprendra en réorchestrant la musique sur un air de salsa, lui donnant une couleur nettement moins dramatique, voire festive. Comme quoi la rupture amoureuse n'est plus vraiment ce qu'elle était autrefois: À l'avilissement et au désespoir inconsolables des anciens ont succédé une mélancolie et une espérance libératrices. Car, quand l'amour devient souffrance, est-ce encore de l'amour ?

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Vous reprendrez bien un doigt de Vaudois à Doha ?

Dans cet épisode de l'émission 52 minutes, Vincent Kucholl, dit Chollet de Bottens, nous fait sa visite guidée du souk de Wakif.

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Exister...ça pèse des tonnes

Le dandy de la pop française nous a offert en 2018 un album étonnant, réussissant à chanter des thèmes profonds et existentiels tout en alliant une musique d'une parfaite justesse. On y découvre notamment les titres «Les microsillon», «Le désordre des choses» ou encore «Exister» dont le clip habilement monté témoigne avec légèreté et profondeur de l'emprise inexorable du temps qui passe : «Exister comme on a pu, Puis partir comme on est venu, Comme un grain une nuit d'automne...».

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Shine on your crazy Diamond !

Le groupe Pink Floyd qui, dit en passant, n'a rien à voir avec l'échassier le Flamant rose (idée reçue très répandue en France), ni avec un habitant des Flandres, se rapporte aux prénoms de deux musiciens américains de Blues qu'étaient Pink Andersen et Floyd Council. C'est ce mélange de Blues américain et de Rock anglais psychédélique qui produit l'effet planant du plus long morceau intitulé "Shine on your crazy Diamond" joué en hommage à l'absence douloureuse de Syd Barrett, fondateur du groupe Pink Floyd, qui fut contraint de quitter la scène après s'être perdu dans les paradis artificiels (paroles Roger Waters, musique David Gilmour et Richard Wright).

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«Père, ôte ce calice de ma vue.. !»

En 1973, Chico Buarque et Milton Nascimento enregistrent clandestinement ce chant choral pour dénoncer les accointances de l'Église avec la dictature militaire et la censure permanente de l'État brésilien, le mot "cálice" ayant un double sens signifiant le calice et l'injonction...«Tais-toi!». Il faut croire que, malgré la censure, la chanson a fini par remuer les consciences puisque quelques années plus tard l'Église s'est associée aux mouvements démocratiques pour mettre fin au pouvoir des militaires.


Tout juste cinquante ans plus tard, les (mêmes pour certains) artistes brésiliens ont résolument choisi leur camp en reprenant le slogan de la campagne électorale de 2002: «Sans la peur d'être heureux». Il était temps que le peuple brésilien réhabilite l'un des meilleurs présidents de son histoire.

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