07 février 2025

TPMP : Touche pas à mes potins ?

Réactions de TPMP au magazine "Complément d'enquête" qui lui a été consacré en 2024

On a appris cet été que la chaîne C8 se verrait privée dès mars 2025 de ses droits de diffusion télévisée en raison du comportement problématique de son principal animateur Cyril Hanouna qui, en autres, s'est vu sanctionner par l'ARCOM (Autorité française de régulation de la communication audio-visuelle et numérique) à plusieurs reprises pour des amendes totalisant huit millions d'euros. Fichtre ! Si de telles amendes ont été payées par C8, il faut en conclure que l'animateur-bateleur a suffisamment de tours dans son sac pour rentabiliser malgré tout ses émissions et persévérer comme il l'a fait selon l'adage bien connu "Errare humanum est, perseverare diabolicum". D'ailleurs, tout ce battage médiatique sur cette prochaine "censure" n'a certainement pas manqué de faire monter son audience pour que tout un chacun puisse se faire une opinion du phénomène Hanouna et de son émission fétiche "TPMP" (Touche pas à mon poste !). Pour être tombé dans le panneau après avoir succombé au zapping, je dois concéder que les échanges entre chroniqueurs ne sont pas dénués d'intérêt avant que ne s'installe hélas une certaine cacophonie coutumière de l'émission. Et, s'il est vrai qu'il subsiste une certaine dose d'humour pour faire diversion, elle cache difficilement la gêne, voire le malaise, que l'animateur en chef crée sur le plateau par ses sarcasmes et ricanements à répétition lorsqu'il lui arrive par exemple de censurer sèchement ses chroniqueurs qui se risquent à exprimer un point de vue différent du sien. Mais, cette gouaille permanente qui le caractérise tant finit immanquablement par le desservir au point où le téléspectateur ne sait plus (Hanouna le sait-il  seulement ?) quel rôle joue t-il exactement dans ses émissions: présentateur, journaliste, humoriste, chroniqueur, censeur, sondeur, recruteur, producteur, populiste, propagandiste ou tout à la fois et Dieu sait qui encore ?

25 janvier 2025

Kersauson : «Je n'ai aucune confiance dans la nature humaine.»

 

Surnommé "L'Amiral" ou encore "Le vicomte", Olivier de Kersauson a fait des océans un terrain de jeu tout le long de son existence. Il fut le second d'Éric Tabarly. Puis, il décrocha plusieurs records dans des courses au large dont notamment le Trophée Jules-Verne en 1997 et 2004. Connu pour son franc-parler décapant, le marin se livre à Guyonne de Montjou. Morceaux choisis: "La Géorgie du Sud (les usines baleinières), ça sent vraiment le crime. C'est impressionnant. Quand j'avais vingt ans, j'étais allé voir les camps de la mort. Et, je me disais c'est pas possible ce qu'ils sont capables de faire. Cela m'a beaucoup aidé à ne jamais leur faire confiance. Je n'ai aucune confiance dans la nature humaine. Je ne pense pas que ce sont des salauds, mais c'est vite des cons et des faibles. Et, donc, il ne faut pas y rester, car le groupe (social) est vite dangereux. L'esprit de meute chez des gens sans âme est quelque chose de très dangereux. Aujourd'hui, notre monde est malheureux parce que les gens exercent des activités qui ne les construisent pas ou ne les satisfont pas. Quand j'étais petit, on parlait de la satisfaction du travail accompli. Si on compile des contrats d'assurance sur un ordinateur, il n'y a pas de quoi rentrer en sifflotant à la maison. En revanche, si on a fait une belle charpente, qu'on a fait une belle opération (chirurgicale) ou autre chose d'intelligent, on rentre heureux. C'est ce manque de joie d'avoir bien agi qui empêche le bonheur d'éclore (...) Et le commencement d'un vrai bonheur est indissociable de la liberté individuelle." (...) Et Dieu dans tout ça : "Certains cherchent, certains trouvent. Mais, l'idée de la religion m'a toujours plu intellectuellement. C'est comme quelqu'un que l'on peut remercier et cela permet à l'Homme de s'améliorer, et au corps social de vivre d'une meilleure façon." Enfin, on en saura pas plus sur ce lapsus que le navigateur révèle au détour d'une conversation sur sa propre mère devenue centenaire et qu'il associe à son niveau de méchanceté. Peut-être, laisse t-il entrevoir inconsciemment les raisons qui font que le jeune Olivier, plutôt que de vivre auprès des siens, a toujours préféré fuir, même s'il s'en défend, pour se confronter à toutes ces autres "mères" franches et hauturières qui, après s'être retirées, ont fait émerger les continents pour permettre aux hommes et à Dieu de s'accomplir ?

10 janvier 2025

Trump-Musk: Gare au cyber-fascisme !

 

Deux mille milliards de dollars: C'est ce que promet d'économiser le milliardaire Elon Musk à travers son nouveau Département de l'efficacité gouvernementale que lui a confié Donald Trump depuis son élection pour le remercier de son soutien moral et surtout financier. Et pour ce faire, Musk compte embaucher des employés ayant un QI super développé (à partir de 130 et plus) qui sont prêts à travailler au moins quatre-vingt heures par semaine. C'est tout le "génie" de ces orateurs mégalos qui vous promettent de raser gratis demain mais qui ont d'abord besoin de recettes fiscales pour organiser des audits dispendieuses et interminables qui leur diront où ils peuvent couper à la hache dans cette Administration prétendument pléthorique. L'exercice n'est pas nouveau puisqu'en 1981 au moment de l'élection d'un certain Ronald Reagan, ce dernier n'avait pas manqué de déclarer déjà que "l'État n'est pas la solution à notre problème, mais que le problème c'est l'État lui-même." Pour le philosophe Michel Feher, si Ronald annonçait à l'époque la fin de l'État-providence tel que l'avait initié Roosevelt dès 1933 avec son New Deal, Donald va beaucoup plus loin en promettant une épuration ethnique et culturelle inédite et jamais vue depuis l'Allemagne des années trente. Car, les parasites dénoncés par Trump qu'il convient d'éliminer sont d'abord les migrants sans distinction, puis les fonctionnaires, les syndicats et enfin les chômeurs ou toute autre personne assistée. Pour Michel Feher, il faut s'attendre à une déportation de masse des migrants, car ceux-ci se verront parqués dans des camps pour être ensuite expulsés. Et quiconque en tant que citoyen voudra s'opposer à cette épuration sera considéré comme un ennemi de l'intérieur que Trump a promis de combattre en exigeant notamment des nouveaux fonctionnaires qu'il nommera une loyauté sans faille, après avoir prêté serment non pas sur la Constitution américaine, mais sur sa Présidence, comme l'avait fait un certain Adolf Hitler lors du IIIème Reich.

27 décembre 2024

Journal télévisé : Des éditions "Prozac" à la mode helvétique


C'est un phénomène bien connu des journaux télévisés qui ont pour mission de rapporter quotidiennement le lot de malheurs de ce monde plus ou moins lointain dans lequel nous vivons. Si les guerres et les catastrophes sont généralement à la Une de l'édition, les rubriques culturelles, touristiques ou gastronomiques viennent habituellement clore le journal pour ne pas trop plomber l'ambiance et finir sur des sujets légers et bien de chez nous. Croyez-moi, j'en sais quelque chose avec mes rubriques "Côté Cour...et Jardin". Mais, s'il est une édition du "19h30" qui se sera faite particulièrement remarqué par le choix "thérapeutique" de ses sujets, c'est bien celle du 16 décembre dernier. Philippe Revaz a d'abord la pénible tâche de nous annoncer la catastrophe naturelle qui s'est abattue sur l'île de Mayotte, département français, à la suite du passage du cyclone "Chido" faisant état d'une dévastation complète des habitats précaires et d'un bilan provisoire de centaines de personnes disparues. Puis, on en vient à parler de l'Ukraine où la sale guerre de Poutine et ses bombes larguées sur les centrales électriques plongent toujours plus les civils ukrainiens dans l'obscurité et les mettent à la merci du froid hivernal. Enfin, on se rend en Syrie où des enfants âgés d'une dizaine d'années, creusant avec des pelles, découvrent dans un quartier de Damas un ancien charnier résultant des atrocités commises durant la guerre civile. Et un enfant de s'exclamer fièrement : "J'ai découvert une jambe, des phalanges, des côtes, des morceaux de crânes..." Mais, voilà qu'après les mets indigestes, vient le fromage ou le dessert. Et là, à peine a t-on eu le temps de déglutir les précédentes horreurs qu'on apprend de manière stupéfiante qu'à Berne on s'inquiète sérieusement de savoir par quel mystère l'adresse postale du Palais fédéral n'est-elle pas le numéro 1, mais le numéro 3 de la Place fédérale ? Diantre ! L'acheminement postal est-il à ce point perturbé ? Les services urbanistiques de la ville de Berne se seraient-ils trompés depuis un siècle sachant qu'au même moment à Mayotte plus aucune tôle ondulée ne tient à la verticale. Ou pire, puisque le numéro 1 est occupé par la Banque nationale suisse (BNS), faut-il y voir un symbole luciférien reléguant irrévocablement la démocratie suisse derrière le rang des puissances de l'argent ? Que nenni ! Fort heureusement, la géomètre de la ville vient nous rassurer en déclarant que l'attribution des numéros de rue s'est faite ainsi pour des raisons historiques. Car, la BNS fut construite, eh oui, avant le Palais fédéral. Forcément ! Qui aurait pu imaginer le contraire alors que la Place fédérale est truffée de banques ? Et, pour le courrier adressé au Parlement, nul besoin de s'arracher les cheveux. Il suffit de mentionner simplement "Palais fédéral" et on nous garantit que le facteur ne se trompe jamais. Ouf, on respire ! Merci à Albert Einstein et à sa théorie sur la relativité générale qui, contre toute attente, s'applique également en psychologie sociale ! Enfin, cerise sur le gâteau, Philippe Revaz termine son journal en nous annonçant un tantinet espiègle que la chanson "On va s'aimer" (1984) de Gilbert Montagné est un plagiat et que désormais elle ne lui rapportera plus aucun droits d'auteur lorsqu'il la chantera. Mince ! Si chanter l'amour ne rapporte plus un sou, gageons que l'interprète à la monture "solaire" saura faire, contre mauvaise fortune, bon cœur !

13 décembre 2024

Chute de Bachar al-Assad : Mauvaises nouvelles pour les dictateurs ! Vraiment ?

 

C'est une liesse générale qui s'est exprimée récemment dans les capitales européennes pour célébrer la fin d'une dictature la plus sanguinaire que notre monde contemporain a connu. Bachar al-Assad a finalement quitté son fief de tyran pour se réfugier, lui, sa famille et sa fortune évaluée à deux milliards de dollars, en Russie auprès de Vladimir Poutine qui en dépit de ses promesses réitérées s'était pourtant engagé militairement à ne jamais le laisser tomber. À ce titre, les syriens peuvent remercier l'Ukraine (et accessoirement l'Europe et les États-Unis) pour avoir affaibli la Russie à un point tel qu'elle n'était plus en mesure de protéger le régime syrien. Puis, de s'étonner de la rapidité avec laquelle les rebelles ont emprunté leur chemin de Damas pour faire abdiquer l'armée loyaliste en treize jours. Mais, c'est aussi vite oublier que la révolution syrienne a commencé il y a plus de treize ans avec une guerre civile savamment entretenue par le régime en place afin de rester coûte que coûte au pouvoir, sacrifiant près d'un demi-million de morts. Et, si le coup de grâce a pu être donné si facilement par les rebelles dans un pays exsangue, c'est enfin dû à l'affaiblissement du Hezbollah syrien par l'armée israélienne, notamment depuis l'attaque particulièrement rusée des beepers qui décima en moins de 24 heures le commandement de la faction terroriste soutenue par l'Iran. Les syriens d'aujourd'hui de toute confession et de de toute ethnie qui clament haut et fort leur joie d'être délivrés de leur oppresseur, sauront-ils demain se souvenir que c'est aussi grâce aux régimes démocratiques que le tyran Bachar al-Assad a fini par tomber ?